Le soleil se lève doucement. Ses rayons viennent réchauffer la douce rosée du matin perlant sur les feuilles frémissantes des arbres de la forêt d’Amakna. La forêt s’éveille, les buissons abritant les prespics semblent s’animer, les araknes vont récupérer le butin de la nuit amassé dans leurs toiles, les abraknydes agitent leurs courtes branches pour se débarrasser des habitants non invités. Bref, la nature prend vie et …
« Je vais tous vous crever ! »
Une sadidette, camouflée dans une tenue abraknydienne, se dresse soudainement vers cet adorable monde en éveil.
« Prenez ça bande de rats ! »
Des ronces acérées surgissent du sol découpant buissons, araknes, prespic et toute faune et flore à proximité. Les sentiers tracés s’emplissent de branches et de sang.
« Ah ouai ? On est une belle petite forêt bien sage ? M’en vais vous remettre tout ça en désordre ! Je veux voir de la ronce, des arbres empêchant le soleil de filtrer, des loups et des monstres sans noms ! Je veux une forêt digne de ce nom crénom de Sadida ! »
Des champignons tentent de fuir sans succès, les moskitos se font hacher menu, les abraknydes se déchirent dans un craquement teinté de douleur.
« Alors on les aime mes ronces hein ? HEIN ? »
Puis le silence…
Le soleil est au beau fixe, il est à son plus haut point réchauffant les plaines de la milifutaie. Les bouftous gambadent joyeusement, affrontant parfois un aventurier ou deux. Il sont heureux, paisibles, profitant de l’herbe fraîche. Les bouftons grandissent ensemble, jouant à se battre pour peut être devenir à leur tour des chefs de guerre comme leurs aînés.
D’ailleurs un chef de guerre se fige soudain… des lignes rouges apparaissent sur son corps… qui se découpe soudainement en de nombreux morceaux.
« J’vais tous vous crever les gros lards de bouftous ! »
La tête d’une sadidette surgit derrière le chef de guerre prêt à faire cuire.
« Alors comme ça on croit pouvoir se la couler douce au soleil ? On crois pouvoir bouffer les fleurs sans en manger les racines ? J’vais nourrir le sol avec vos sales carcasses bandent de baveux ! »
Une explosion de laine blanche et noire mêlée à du sang vient recouvrir l’herbe verte. Des sabots volent, des yeux se crèvent, des mugissement affolés résonnent dans la milifutaie.
Puis le silence…
[HRP] Suite à venir [/HRP]